lundi 20 juillet 2009

La Maskinongé



L'automne dernier je suis allé aux champignons dans un parc dont j'oublie le nom sur le bord de la rivière Maskinongé. J'étais avec un groupe . On nous initiait à ce vaste monde de la mycologie.

Après un bref moment de cueillette j'ai ressenti un appel vif et fort , un désir d'aller arpenter et contempler cette rivière . Un besoin de rencontre avec ses eaux .

La rivière est la grande soeur du ruisseau.
L'adage populaire dit que les ruisseaux font la rivière.

C'est toute cette vie qui me fascine. Lorsque j'arpente un cours d'eau en silence il y a souvent des souvenirs qui remontent à ma mémoire comme ce fut le cas cette fois.

La Maskinongé prend sa source dans le lac du même nom . Il s'agit d'un beau grand lac non loin duquel nous avions des camps d'été alors que j'étais louveteau . Nous y apprenions à vivre avec la nature et à y apprécier sa richesse faunique et sa flore.

J'étais assis immobile regardant cette majestueuse et m'imaginais défiler abénakis et attikameks en route vers le fleuve aux grandes eaux.

Avant la colonisation du territoire les algonquins de la région avaient octroyés ces territoires de chasse aux abénakis de la rivière St-François exilés du Maine et du New Hampshire. Quant aux attikameks , on dit qu'au temps du commerce des fourrures , ils se rendaient aux Trois-Rivières par une route qui suivait ce cours d'eau. En amont du lac Maskinongé , ils empruntaient la rivière Matambin via une chaîne de lacs vers le nord jusqu'à l'actuel lac Kempt .

Lac Matambin et Lac Corbeau , deux lacs où ces derniers avaient établis des campements temporaire dans leur périple.

Je me souviens du chalet de mon grand-père au lac Corbeau . J'étais alors tout jeune , mais il me semble me souvenir du bien-être qu'offrait le paysage intimiste . Quel nom : Lac Corbeau !
J'ai appris longtemps après l'origine de ce nom. Les indiens du coin voyageant sur de longue distance y avait établis des campements temporaires et y faisait des feux dont on a retrouvé du brasier noir comme des plumes de corbeau , d'où le nom du lac.

Je regardai à nouveau la Maskinongé et le silence revint. De la Beauté et de la joie ! J'écoutai le ruissellement de la chute et compris encore une fois le sens de ma présence à cet endroit.

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