jeudi 30 juillet 2009

La rivière du Nord.

La rivière du Nord coule sur plus de 150 km. Elle prend sa source dans le lac de la Montagne Noire près de St-Donat dans les Laurentides ( voir la carte plus bas ) pour aller se déverser dans la rivière des Outaouais dans la région de Rigaud.

Porte d'entrée importante du Nord pour les amérindiens et les premiers colons elle a vu naître la ville de Lachute et de St-Jérome ainsi que les municipalités de Mont-Rolland , de Val-David et de quelques autres.

On peut aller à sa rencontre au Parc régional de la rivière du Nord un peu au nord de St-Jérome.
Autrefois une pulperie s'alimentait de la force hydraulique des chutes Wilson . Pendant quelques décennies on y fabriqua une énorme quantité de carton. On achetait alors le bois des habitants qui défrichaient leur terre.

Lorsqu'on se ballade à cet endroit on remarque quantité de pins blancs d'une grosseur respectable. Certains spécimens sont quasi centennaire , chose assez rare dans la région.


Ce Parc en vaut le détour , ressourcement assuré !

Carte et poissons de la rivière du Nord.

( cliquez sur l'image pour agrandir )

mercredi 29 juillet 2009

L'Esprit des bois de ti-père.



Cette sculpture c'est ti-père qui l'a fait . Il me l'a donné il y a quelques années.

Ti-père habite Ste-Adèle sur le chemin du paysan...là où la route est encore en gravelle et où tout est encore entouré de bois au pied du Mont Loup-Garou.

J'me souviens de cette journée d'automne au feuillage doré où j'avais grimper jusqu'à son sommet , là où , par temps clair , on aperçois le Mt-Royal à peine gros comme une peanut.
J'avais eu le sentiment que mon souffle parvenait aussi loin que les Montérégiennes.

Je m'étais assis un long moment en silence en communion avec l'Esprit des bois que j'avais entendu murmurer : ' Tu es le bienvenu ici , tu es chez toi ' .

Oui l'odeur des épinettes , le ruissellement des ruisseaux , l'esprit des animaux ,... tout ça fait partie de moi... c'est pour ça qu'aujourd'hui j'vais monter là-bas pour retourner chez nous et y rencontrer ti-père qui ne gosse plus le bois mais qui par sa parole sculpte un monde que j'aime, rempli d'histoires ...tout ça m'est une source... !

mardi 28 juillet 2009

Rivière de l'Orme 1.

La Rivière de l'Orme est étonnante ! Elle est ainsi écrite sur la carte de Bouchette de 1831 . (Cliquez sur cette dernière pour l'agrandir : la Rivière de l'Orme est situé juste sous l'île Bizard à gauche. En fait cette carte est erronnée : la rivière en question va se déverser dans l'Anse-à-l'Orme à gauche du Cap-St-Jacques et non à droite....) Elle est la seule du genre sur l'île de Montréal . On peut même la parcourir en canot !

Elle délimite les territoires de Pierrefonds et de Senneville depuis l'époque du régime français.

À l'origine il devait y pousser des ormes en quantité abondante tout le long du cours d'eau. D'ailleurs , on peut même en apercevoir quelques-uns , assez jeunes , dans l'érablière et la hêtraie sur sa rive Est .

Cette hêtraie est ce qui nous a marqué le plus lors de notre exploration d'hier . En effet il s'agit du plus beau peuplement de hêtres que nous avons pu voir sur l'île De Montréal.

Se déversant dans le lac des Deux- Montagnes ( dernière photo du bas ) elle coule sur plus d'un km . Elle attire quantité de canards en son sein. Il devait y avoir un chemin longeant son cours du temps où les amérindiens sillonnaient le territoire avant l'arrivée des Européens. Peut-être même qu'ils empruntaient ce dernier pour rejoindre le Lac St-Louis après une partie de chasse aux oies dans les marécages alimentant cette rivière.






Véroniques et quenouilles !

Voici Roger et François, deux explorateurs urbains se laissant étonner dans ce ravin regorgeant de vie. ( Voir leur blogue respestif : Flora Urbana et Get 2 jobi )

Rivière de l'Orme 2 .

Voici l'intérieur de la rivière avec un pont que François Jobin a su dénicher !

Quel lieu invitant !

dimanche 26 juillet 2009

Là-bas !

L'autre soir la Vie m'a amené voir le Fleuve aux grandes eaux , à Verchères et ensuite à Contrecoeur.

Là-bas les eaux n'ont pas de temps .

Quand on se laisse embrasser par le paysage tout devient calme. Les îles apparaissent dans un halo de mystère et chaque canard devient un ineffable flambeau de vie.



Là-bas le ciel rejoint les herbes et le jour se confond avec la nuit .
Là-bas , on pénètre dans un Royaume sans chemin .
Là-bas votre ombre se dissout dans la palpitation du présent et de la beauté.
Vous laissez les mots du monde dans le portique des grands espaces.

Vous consentez alors à ...
...
...
VIVRE !!!

samedi 25 juillet 2009

Quand la rivière l'Acadie s'appelait la petite rivière- Montréal.


Hier.

On m'a passé un p'tit char. J'en ai donc profité pour partir sur un ' no where '.

J'ai quitté mon nid dans la matinée ni trop tôt ni trop tard. Je ne savais pas trop où allé. J'étais ' on the road ' lorsque le désir de sortir de l'île m'a saisi. Direction pont Jacques Cartier jusqu'au boul. Taschereau .

Ce genre de boulevard crée toujours un fort désarroi au-dedans , je deviens alors dans un état semi-chaotique . Seul un lieu de beauté peut rémédier à mon mal .... . C'est ainsi que je me suis retrouvé dans le vieux Laprairie * où, non loin , coule la rivière St-Jacques.

Je me souviens de la première fois que j'ai vu cette dernière. J'avais été estomaqué par l'importance méconnue de cette axe qui permettait aux iroquois et ensuite aux premiers colons de rejoindre le Richelieu via la rivière l'Acadie et quelques portages.

Je décidai de poursuivre ma route jusqu'au village historique de l'Acadie via le chemin de St-Jean en étant attentif aux vestiges historiques ainsi qu'à la présence visible de la St-Jacques laquelle nous pouvons apercevoir ( c'est à confirmer) en divers endroits le long de cette axe .

Au niveau du rang de la Bataille on peut voir une croix de chemin avec une plaque commémorative rappelant la bataille de 1691 année où les anglais avaient voulu prendre possession du territoire . Preuve de l'importance de ce corridor liant Montréal et St-Jean.

Après m'être arrêté un long moment à cet endroit où un ruisseau a piqué ma curiosité j'ai continué sur ce rang jusqu'au chemin Valrennes le long duquel une rivière assez large se laisse voir .( photo du haut ) . Il y a là un golf avec des ponts qui passe au-dessus ...
Il s'agit sûrement de la rivière l'Acadie que je me suis dit !

Juste avant d'arriver au dit village un pont enjambe la rivière. ( photo du bas depuis ce pont) . Autrefois on nous a appris qu'on l'appelait la petite-Rivière-Montréal peut-être parce qu'à l'origine on empruntait une voie suivant en partie son cours pour justement rejoindre la métropole . J'ai aussi entendu cette version qui disait qu'avant on la nommait la rivière Morelle du nom d'une plante qui abondait probablement sur ses rives . Peut-être que ce mot prononcé par les acadiens de la région s'entendait Montréal ?

Le village historique de l'Acadie fut fondé en 1782 par des Acadiens en grande partie en provenance de Boston après la grande déportation. Ils bâtirent l'Église paroissiale en 1801 tout près de la rivière qui va se jeter dans le Richelieu au niveau de Chambly.

J'ai ainsi poursuivi ce périple une bonne partie de la journée qui s'est terminé à Contrecoeur face au Fleuve devant un coucher de soleil . Après , je suis rentré serein et tourmenté par je ne sais trop quoi !

* Laprairie est situé juste à l'ouest de Brossard sur la rive sud de Montréal . La rivière St-Jacques délimite les deux territoires. Nous reviendrons ultérieurement sur ce cours d'eau que Champlain visita.

jeudi 23 juillet 2009

L'écoterritoire de la coulée verte du ruisseau Bertrand.


Lorsque l'amateur d'oiseaux déambule dans les sentiers du Bois-de-Liesse il est assuré d'être éblouis par quelques merveilles de la faune aviaire. Canard branchu et Martin pêcheur , entre autres , fréquentent cet endroit pour l'abondance de plantes aquatiques et de petits poissons nécéssaire à leur survie.


Ici le ruisseau Bertrand est vivant. Il vient se déverser dans la Rivière-des-Prairies ce qui en fait un milieu des plus ouvert. Il s'agit d'un ou du milieu humide le plus fécond de l'île de Montréal.


Véritable sanctuaire naturel la ville est en train d'y élaborer un écoterritoire où les eaux du ruisseau ainsi que le marais du Technoparc à ville St-Laurent font l'objet d'un suivi. Ce marais étant la source historique de ce ruisseau il est intéressant d'en reconstituer son cours dans toute son envergure malgré le fait qu'une bonne partie soit aujourd'hui canalisé.

Il semble bien que nous en sommes à une nouvelle phase historique du développement en milieu urbain. C'est à suivre...

mardi 21 juillet 2009

Le guide de la flore urbaine dans les Everglades !

Mardi après-midi. Roger Latour nous a fait visiter un autre ailleurs. Les 'Everglades' ( merci Rodge )du techno-parc de ville St-Laurent. Un endroit où les plans d'eaux abondent.

Dès notre arrivée , mouron rouge et centaurium pulchela ont ravis notre guide ainsi que nous même. On dirait qu'on nous attendait !

À l'origine ces plans d'eau devaient former un immense marécage et peut-être même un marais à partir desquelles sortait un ruisseau dont on peut encore voir les vestiges au parc du Bois-de-Liesse sur le Boul. Gouin.

Situé juste au nord de l'aéroport Pierre-Elliot Trudeau cette réserve de biodiversité foisonne de vie. D'un côté un boisé avec érables à sucre , bouleaux blanc, tilleuls et maintes autre essences et de l'autre , le milieu humide en question .

Nous avons pris le pouls de ce territoire où il y a moins de 40 ans une ferme dont on peut encore voir des vestiges était encore active . Nous avons marché attentivement en se laissant imbibé de l'esprit des lieux où ici comme ailleurs ( voir le Mcguire-Roerich sur le blogue Flora Urbana ) les possibles ne cesse de parler.

Notre excursion s'est terminé sur une belle note. Monardes et Sauges des bois ( fleurs bleu-mauves allongés sur la photo ) , des échappés d'un jardin horticole tout près .

Quel enrichissement que ces Everglades surtout lorsque vous êtes y accompagné du guide de la flore urbaine en personne !

La source du ruisseau Bertrand. ( à suivre )





lundi 20 juillet 2009

La Maskinongé



L'automne dernier je suis allé aux champignons dans un parc dont j'oublie le nom sur le bord de la rivière Maskinongé. J'étais avec un groupe . On nous initiait à ce vaste monde de la mycologie.

Après un bref moment de cueillette j'ai ressenti un appel vif et fort , un désir d'aller arpenter et contempler cette rivière . Un besoin de rencontre avec ses eaux .

La rivière est la grande soeur du ruisseau.
L'adage populaire dit que les ruisseaux font la rivière.

C'est toute cette vie qui me fascine. Lorsque j'arpente un cours d'eau en silence il y a souvent des souvenirs qui remontent à ma mémoire comme ce fut le cas cette fois.

La Maskinongé prend sa source dans le lac du même nom . Il s'agit d'un beau grand lac non loin duquel nous avions des camps d'été alors que j'étais louveteau . Nous y apprenions à vivre avec la nature et à y apprécier sa richesse faunique et sa flore.

J'étais assis immobile regardant cette majestueuse et m'imaginais défiler abénakis et attikameks en route vers le fleuve aux grandes eaux.

Avant la colonisation du territoire les algonquins de la région avaient octroyés ces territoires de chasse aux abénakis de la rivière St-François exilés du Maine et du New Hampshire. Quant aux attikameks , on dit qu'au temps du commerce des fourrures , ils se rendaient aux Trois-Rivières par une route qui suivait ce cours d'eau. En amont du lac Maskinongé , ils empruntaient la rivière Matambin via une chaîne de lacs vers le nord jusqu'à l'actuel lac Kempt .

Lac Matambin et Lac Corbeau , deux lacs où ces derniers avaient établis des campements temporaire dans leur périple.

Je me souviens du chalet de mon grand-père au lac Corbeau . J'étais alors tout jeune , mais il me semble me souvenir du bien-être qu'offrait le paysage intimiste . Quel nom : Lac Corbeau !
J'ai appris longtemps après l'origine de ce nom. Les indiens du coin voyageant sur de longue distance y avait établis des campements temporaires et y faisait des feux dont on a retrouvé du brasier noir comme des plumes de corbeau , d'où le nom du lac.

Je regardai à nouveau la Maskinongé et le silence revint. De la Beauté et de la joie ! J'écoutai le ruissellement de la chute et compris encore une fois le sens de ma présence à cet endroit.

Ruisseau , moulin de Vie.

Ruisseau
Moulin à eau
Oeil de crapaud
Écrevisses entêtés

Sentier des perdus

Don de la Terre

Rouge et or et bleu

Populage des marais et anémones
Peupliers et saules

Ruisseau
Moulin de Vie

jeudi 16 juillet 2009

L'étang du grand séminaire



Les tours de l'ancien fort de la montagne de la rue Sherbrooke à Montréal sont une véritable richesse patrimoniale.

Bâties en 1685 à côté d'un village amérindien à un carrefour ainsi que tout près d'un plan d'eau , l'une des quatre tours dont il n'en reste que deux aujourd'hui servit d'école à Marguerite Bourgeoys. C'est précisément celle que l'on peut voir sur la photo ci-haut.

Lorsqu'on aperçoit un tel vestige historique sur l'île de Montréal nous sommes assuré de la proximité d'un ancien ruisseau comme c'est le cas ici.


On dit qu'il y avait un étang alimenté par un petit ruisseau derrière le fort en question. À peu près a cet endroit on y aménagea un étang artificiel dès le 18 ième siècle que l'on réaménagea à quelques reprises .

Le petit ruisseau coule toujours dans une canalisation passant sous cet étang que l'on voit sur la photo du haut.

L'étang du grand séminaire, voilà un autre témoin du passé des ruisseaux de Montréal !

mardi 14 juillet 2009

Le ruisseau de l'ancien monastère.




Lorsque les moines trappistes sont arrivé de France dans la seconde moitié du 19 ième siècle afin de fonder un monastère les sulpiciens leur octroyèrent des terres du côté du Lac des Deux-Montagnes.

La présence de ce joli ruisseau favorisa la construction de l'édifice qui les logea jusqu'à l'automne 2008, moment de leur déménagement à St-Jean-de-Matha .

Le moine , archétype universelle , témoigne de la réalité qu'est la vie intérieure. Il est porteur du silence qui ouvre la porte des sens . Lorsque son regard intérieur est tourné vers le dehors il sait contempler la Beauté qui le ramène à nouveau vers son coeur .

Ce ruisseau à côté de l'ancien monastère a accompagné de nombreux moines dans leur aventure spirituelle. Il leur fut un ami et un guide .

Les ruisseaux symbolisent la vie essentielle , transparente et souple , en perpétuelle mouvement vers la Mer tout comme les moines.

Ces derniers ont résidé juste à côté de cette artère de Terre pendant plus de 125 ans. Ils y ont laissé une partie de leur histoire intime , y ont versé des larmes , leurs eaux a rejoint celles du ruisseau.

Et pourtant ce dernier ne cesse de témoigner la joie !!!

vendredi 10 juillet 2009

Laissons-nous bercer par cette source !























La source du Mont-Royal , vous connaissez ?

Vous savez là où s'abreuvent moult chiens et oiseaux sur le sentier qui mène au Belvédère Camilien-Houde.

Tout près y a un petit pont de bois où il est bon de s'arrêter pour écouter ruisseler les eaux discrètes et parfois absentes de ce petit ruisseau sorti du roc de la montagne.

Voyez-vous ce que je veux dire ?

Peu importe,
regardez tout simplement ces photos et laissez vous transporter . Cliquez sur l'image pour agrandir et restez calme .

Ça y est je vous imagine en train de vous bercer. Voilà , laissons-nous bercez comme bon nous semble , mais laissons-nous bercer un peu nom de Dieu !!!

jeudi 9 juillet 2009

La Rupert sur papier en fibre de mûrier !




















Plus nous approfondissons notre relation à notre territoire environnant plus nous sommes sensible à ce qui ce passe sur le macro-territoire.

C'est tout comme si en creusant l'histoire des anciens cours d'eau de Montréal nous découvrions une source inattendue.

Oui une source de beauté avec des grands espaces où coulent des rivières fascinantes telles la Rupert.

Lorsque nous avons appris que cette dernière serait détourné nous avons été fort touché . Ce dessin est alors sorti de notre ventre . Nous aimerions l'offrir moyennant une contribution volontaire !

La Rupert sur papier en fibre de mûrier à défaut de pouvoir la humer !

lundi 6 juillet 2009

La mer ?





















La mer !

C'est ton regard d'écoute qui verra l'eau et les grands espaces .

Ce ne sera pas un songe mais un rêve d'éveil.

Le pèlerin ne marche plus en quête de quelque chose. Il marche pour accueillir et déguster le mystère et la beauté .

Il voyage sans voyager .
Il apprend à voir et à entendre.

Le lointain et le tout près sont désormais réunis dans un seul chant et une seule fête.

Et si cette mer n'était qu'à quelques minutes de Montréal ! ... à l'ìle St-Bernard tout près de Châteauguay par exemple !

jeudi 2 juillet 2009

Le marécage gonflé de vie et d'eau !





















Le marécage à l'ouest du grand chalet du Mont-Royal a reçu des honneurs silencieux et discrets de maints visiteurs.

C'est par un temps frais que nous sommes allé à sa rencontre un peu plus tôt ce matin.

La tranquilité des lieux nous a permis de prendre son pouls et d'observer comment la pluie de lundi dernier a gonflé ses eaux et a fait rejaillir le petit ruisseau dont le ruissellement nous a surpris.






































Ces photos ne sont qu'un témoignage hasardeux de la vie de ce joyau de la Montagne !