mercredi 18 novembre 2009

Victor et le ruisseau de la Tannerie , deux coeurs battants !


C'était une journée idéale pour déambuler dans les rues de Montréal . Les éclairages sculptaient les paysages urbains d'une manière bien particulière. Il semblait qu'on était porté par la clémence du jour. Nos pas légers nous ont conduit jusqu'à l'avenue Mt-Royal où nous avons rencontré notre ami Victor .

Victor l'innu joue du tam-tam ici et là au gré du vent. Il est comme l'écho des anciens qui vient nous dire que la vie est battement et pulsation, que l'indien est toujours présent sur le territoire. Son regard sur les choses s'enracine dans la vie mystérieuse des chasseurs de caribou de la Côte-Nord .

Il est marcheur dans le temps et l'espace , nomade dans l'âme .

Lorqu'il s'est mis à jouer de son tam-tam nous avons entendu ruisseler un ancien cours d'eau . Ce n'était pas un songe . Si , c'était un songe ou les deux à la fois . Juste sous nos pieds un ruissellement , un flux ininterrompu .

L'histoire nous apprend qu'avant 1880 un ruisseau coulait un peu au nord de Mt-Royal et qu'au niveau de la rue Henri-Julien il y eu une tannerie , la tannerie des Bélair.

Écho de la forêt d'origine ce ruisseau que l'on canalisa sous Mt-Royal jaillit du fond des âges . Les amérindiens y aménagèrent sûrement un sentier menant à la montagne , à la carrière pré-historique .





Pendant qu'il chantonnait un air vrai, les éléments terre , air et feu se rassemblèrent à l'unisson de l'eau . Nous avons alors ressenti un grand calme inébranlable .

Tout près , la montagne nous interpella . Nous avons salué Victor qui nous dit avec gentillesse que nous nous reverrions si Tche Manitou ( le grand Manitou ) le voulait bien .

( un des égoûts de l'av. Mt-Royal où le ruissellement est très vigoureux. Parc et Mt-Royal )

Nous avons marché quelques pas jusqu'à cet égoût au coin des rues du Parc et Mt-Royal. Là , le ruissellement était comme un battement de vie libre et joyeux , fort et franc !

Nous avons poursuivi notre marche dans le temps et l'espace , nomade dans l'âme comme Victor!

mardi 10 novembre 2009

Jean-Luc nous a donné rendez-vous là où l'on entend encore couler le ruisseau Glen,

( Égoût où l'on entend ruisseler le Glen au coin des rues St-Jacques et De Courcelles )

10 novembre . C'est l'été indien .

Jean-Luc nous a donné rendez-vous un peu plus tôt aujourd'hui là où l'on entend encore couler l'ancien ruisseau Glen au coin des rues St-Jacques et De Courcelles à St-Henri .

Après nous être imprégné de ce son d'eau nous nous sommes rendu un peu plus bas pour emprunter l'espace du chemin de fer.

Espace poétique et lieu de voyage où l'horizon s'ouvre et les terrains vagues adjacents ne manquent pas , ce chemin de fer a beaucoup à apprendre aux prospecteurs urbains en quête de flore , de paysages , d'ambiance et d'histoires .

Du côté de Pointe- St-Charles les gros peupliers trapus attirent le regard et la quantité de petites fleurs jaunes sont autant de chansons muettes honorant la vie .

Les trains passent régulièrement comme des monstres de métal implacable n'assourdissant cependant pas les chansons muettes . Mystère de l'été indien ? Des horizons ouverts à perte de vue ? Je ne sais pas .

Lorraine regardait autour et parlait de sport , elle marchait au grand jour contente de respirer le grand air d'avant les grands froids . Elle témoigna de son heureux séjour à Kujuuak un autre endroit de grands espaces.

Du ruisseau Glen à St-Henri jusqu'à Pointe St-Charles le temps fut suspendu. Trois humains ont partagé chacun un petit bout de vie.

On a vu des oiseaux et même beaucoup de canards dans le canal de Lachine . On a vu des choses de toutes les couleurs , des rails rouillés et des vieux clous , des roches et un ciel bleu qui ne cessait d'être bleu, de plus en plus bleu !