mardi 30 juin 2009

Carte des anciens cours d'eau de Montréal d'Aristide Beaugrand-Champagne

















Aristide Beaugrand-Champagne fut intrigué par les anciens cours d'eau de l''île de Montréal.

Il travailla de longues années à la reconstitution de ce réseau aquatique qui fut important pour la recherche du lieu d'établissement de la bourgade iroquoïenne d'Hochelaga que Cartier visita lors de son second voyage en Amérique .

Architecte et indianologue il participa à la découverte de plusieurs sépultures amérindiennes le long du chemin de la côte Ste-Catherine à Outremont.

Cette carte que nous a fait parvenir François Morrissette montre le fruit du travail de Beaugrand-Champagne cartographe des anciens cours d'eau de L'île.

Il s'agit d'un document essentiel et premier en ce domaine. Nous remercions M.Morrissette de nous l'avoir partagé.

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lundi 29 juin 2009

Canalisation du ruisseau de la Montagne























Il y a des rues et des ruelles à Montréal qui suivent le tracé de vieux chemins de la période agricole.

C'est le cas de cette ruelle situé entre les av. Outremont et McDougall qui suivait le ruisseau de la montagne jusqu'au marécage depuis le chemin de la côte Sainte-Catherine , endroit où venaient s'abreuver les chevaux.

En 1901, on introduisit cette partie du cours d'eau dans une canalisation sous l'avenue Outremont qui eu pour conséquence l'assèchement de la mare pour faire place à un square qui deviendra le parc Outremont .

Il en fut ainsi pour la plupart des squares de l'époque . On a qu'à penser aux square Viger , square Dominion , square Philips , square St-Louis et bien d'autres aujourd'hui disparus qui furent d'anciens marécages .

On verra comment les parcs et ces squares de Montréal sont un héritage direct de ces plans d'eau .

Cette perspective nous permettra de revisiter notre quartier et notre ville d'une façon tout à fait étonnante enrichie de poésie et d'histoire !

Réf. : Historique des rues d'Outremont ( no.8 Avenue Outremont) sept 2005 . Ludger Beauregard ,
Société d'histoire d'Outremont .

dimanche 28 juin 2009

La magie des ruisseaux




























En ce dimanche , pénétrons un peu plus dans la magie des ruisseaux en lisant cet extrait de ' Méditations sur les paysages de l'eau : les ruisseaux de la montagne.' (12)3-4. de T. Berryman (1997) que nous a fait parvenir François Morrissette membre de la société d'histoire de Lachine.

Merci François !

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vendredi 26 juin 2009

Ruisseau de la Montagne




Lors d'une visite guidée par le ruisseaulogue en chef (Charles L'Heureux...) en Octobre 2008 j'ai fait ces quelques clichés.

Je précise tout de suite qu'aucune photographie peut se comparer à celles de Charles. Il nous ammène dans le ruisseau avec toute sa lumière et sa fraicheur. C'est non seulement imbattable, c'est incomparable.

Un étang qui a tarit .






















Avant l'aménagement du cimetière Mt-Royal en 1852 quelques ruisselets convergeaient en bas de cet amphithéâtre naturel pour former un marécage.

Le premier plan de 1852 montre , en ce lieu , l'aménagement d'un petit lac artificiel que l'on réaménagea dans les années 1874-75.

Myriam Cloutier, directrice des programmes du patrimoine du cimetière qui nous a généreusement offert cette documentation historique , nous a expliqué comment la construction du tunnel pour les trains traversant la montagne avait asséché l'étang au début du siècle dernier.

Tout comme l'étang du parc Outremont, il fut aménagé à même le cours d'eau originel.

En premier plan sur cette photo datant de 1895 l'étang en question avec au fond le monument de la Famille Molson.



























Sur cette carte de Joseph Rielle de 1885 on voit l'étang (pond) en question dans la section D.

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jeudi 25 juin 2009

Éloïse la gardienne de l'ancien marécage.








































Éloïse ne savait pas que cet étang trouve son origine dans un ancien marécage dont la source provenait de la montagne.


Le parc Outremont a été le ' head-office ' d'un ami pendant plusieurs années.

Il venait s'y ressourcer en contemplant la beauté des lieux . Son être s'y agrémentait dans la non-action.

Peut-être sentait-il qu'il y avait là plus qu'un étang artificiel . Il savait sans savoir comme la plupart d'entre-nous qu'il s'agit d'un héritage .

Lorsque vous y passerez , accueillez tout simplement votre dû et remerciez Éloïse d'en être désormais la gardienne !

Elmwood














Cette photo * prise vers 1914 du parc Outremont montre les derniers ormes de l'ancien marécage où allait se déverser le ruisseau de la montagne.

C'est d'ailleurs en l'honneur de ces magnifiques arbres que l'on nomma la rue Elmwood , adjacente au parc , en 1914.

* Photo tiré du document sur l'historique des rues d'Outremont (no. 8 Avenue Outremont ) de Ludger Beauregard.

Le ruisseau de la dalle .



























Franc nord !

Le revoici , toujours sur la terrasse Maplewood , ceinturé de pierres et de dalles .

Il nous fait un dernier clin d'oeil et va offrir sa fraîcheur aux Soeurs de l'Immaculé Conception avant d'aller s'écouler sous une avenue d'outre-mont.

Torrent d'Outremont , ruisseau de la dalle coulant au fil du temps , traversant des générations et des siècles , traversant incessamment l'île pendant que nous traversons nos vies.

mercredi 24 juin 2009

J'ai un secret à t'offrir !






















Ruisseau de la Montagne.
Parc Oakwood de la rue Roskilde à Outremont.

Au fond du parc notre ruisseau se fait discret , on dirait même secret !

Il y a quelque chose d'émouvant dans tout cela.

Ce secret se laisse palper. C'est un secret qui surprend et étonne !




















L'aval poursuit sa course et semble aller se cacher dans les herbes folles !




















Voici l'amont !

L'amont du ruisseau du Parc Oakwood refait surface dans l'arrière- cour d'une propriété privé.

mardi 23 juin 2009

La source et les canards que l'on ne voit pas !





















La source du ruisseau de la Montagne drapé de verdure se laisse approcher délicatement.

Non , nous n'arrivons pas à cet endroit
avec nos grands sabots mais dans la nudité de notre être .

Parfois des canards s'y hasardent comme plus tôt aujourd'hui. Ils aiment notre présence silencieuse et immobile.

Ce ruisseau est unique pour bien des raisons. Il s'agit du seul cours d'eau historique dont on peut encore admirer les eaux au creux de la montagne .

Voilà un exemple d'aménagement paysager chantant avec la Vie , en accord avec le milieu naturel des origines .

Serait-il le prototype de quelque chose à venir , la voix de ses frères enfouis ?




















Il est étonnant ce vestige du ruisseau de la Montagne. Coeur coulant du cimetière Mt-Royal ce dernier nous fait voyager dans le temps tandis que son ruissellement nous ramène au présent.

Comme en pleine forêt , juste à gauche de l'entrée principale , une invitation vers l'ailleurs nous est lancé !

Le ruisseau de la Montagne.















Le ruisseau de la Montagne dont on peut encore voir la source aujourd'hui dans le cimetière Mt-Royal a laissé maintes empreintes que nous tâcherons de mettre en valeur au cours des prochains jours.

Sur cette carte tiré de l'Atlas historique de Montréal une flèche nous indique sa localisation approximative .

Nous avons encerclé son affluent , le ruisseau de Jarry , dont Philippe Gaude nous a fait part .

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dimanche 21 juin 2009

Cipicic .



















Ruisseau se dit CIPICIC ( le c se prononçant sh ) en Attikamek *. C'est ce que nous a appris Madeleine Dubé que nous avons rencontré hier lors de l'événement TERRE EN VUE .

Ce festival des cultures autochtones se tient au Parc Émilie Gamelin du 18 au 21 juin à Montréal et rassemble diverses nations .

Les Attikamek font partie de la grande famille du groupe linguistique des Algonquiens et sont reconnus pour leur habilité dans la fabrication d'objets en écorce de bouleau dont le célèbre canot .

Madeleine Dubé provient du village de la Manawan situé au nord de St-Michel-des-Saints.
Avec sa famille elle confectionne toujours ces précieux objets selon la manière traditionnelle.
C'est à leur kiosque que nous l'avons rencontré.

CIPICIC provient du mot CIPI qui signifie rivière . Ce nom ne nous est pas étranger. On a qu'à penser à Mississipi , à Chisasibi ( village cri ) ou encore à la grande rivière , la Kitchesipi qui est devenu la rivière des outaouais.

Les ancêtres des Atttikameks ont très certainement foulé le sol montréalais du temps des ruisseaux . C'est en l'honneur de ces gens et de leurs descendants que parfois nous utiliserons le mot CIPICIC.

* Attikamek désigne le corégone un poisson abondant des régions du nord .



samedi 20 juin 2009

Carte des cours d'eau et des premières routes de Montréal.





















Cette carte extraite du volume PIGNON SUR RUE nous indique les cours d'eau disparus de Montréal ainsi que les premières routes.

Il s'agit d'un rare document nous montrant la géographie générale des anciens ruisseaux de l'île.

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jeudi 18 juin 2009

Aqua






















Aqua !

Il nous aura fallu traverser des pays en guerre et rencontrer le visage de l'affamé pour voir .

Aqua !

Feux et failles !

Ruisselets de lumière , petit Mississipi des songes , au large de nous mêmes , coulent et coulent le jour, la nuit , les rires et les pleurs !

Goutte d'abondance !

Mon pays est ce ruisseau anonyme .

Je me laisserai traverser par toutes ses eaux !
Quand je rirai , ce sera lui qui rira !
Quand je marcherai , ce sera lui qui coulera !
Quand je mourrai ce sera lui qui vivra !

Quand il sera transparent c'est moi qui le serai !

Aqua !

mercredi 17 juin 2009

Couleuvre et Tangara écarlate .






















Nous sommes arrivé en ce lieu anonyme à l'ombre d'un ruisselet sur cette Montagne au coeur d'une île.

La journée était chaude et lumineuse.

Il n'y a rien de tel qu'un petit havre ombragé pour refaire les énergies des voyageurs.

Après tout il fallait bien s'arrêter afin de laisser descendre en notre mémoire ce souvenir tout frais de la couleuvre et du tangara écarlate.

Sans trop le savoir nous étions sur les traces des amérindiens qui jadis venaient s'abreuver en ce lieu anonyme.

Après quelques moments de répit nous avons poursuivi notre voyage qui devenait peu à peu un authentique pèlerinage.

'L'ouate pérégrine '























C'est le temps de la ouate pour ces peupliers deltoïdes qu'autrefois certains appelaient liards .

Laissons-nous surprendre par cet extrait de poème du Frère Marie-Victorin : ' Lorsque , gonflés d'ouate pérégrine , les grains de vos rosaires ont éclaté sous la pression du doigt mignon de l'été , à ce moment , liards , dans l'air traversé déjà de parfums éthérés , de pollens en goguette , de cris d'oiseaux ivres , vous libérez vos millions de minuscules aéronefs aux ailes de soie , avec la mission d'aller planter la vie énorme qui est en vous , partout : dans la plaine , au long des routes sur la berge des rivières , ... ' *

Hier soir nous avons encore été ébahi devant ce magnifique spectacle du ' Cottonwood ' en ouate. Mais il y a plus ; le tulipier en fleurs , le Robinier Faux-Acacia exultant de son parfum ,... . Année après année notre être semble s'éveiller un peu plus à cette beauté lumineuse et féconde. Ruisseaux quand fleurirez-vous ?

*Poème tiré d'un feuillet de la bibliothèque des jeunes naturalistes . Tract No. 68 , !er avril 1939 .

mardi 16 juin 2009

La source du Boisé St-Jean-Baptiste coule toujours !























C'est ce que nous avons constaté hier après-midi lors d'une petite excursion contemplative !
Il faisait beau et il neigeait de cette neige propre aux peupliers deltoïdes ( Cottonwood ).

La limpidité de cette eau qui jaillit d'un rocher nous étonne toujours .

Ce boisé , situé à l'est de l'école de musique Vincent d'Indy , tire son nom du fait qu'au 19 è. siècle y passaient des cortèges funéraires provenant de la paroisse St-Jean-Baptiste sur le plateau en direction du cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

Encore une fois c'est d'un ruisselet dont il s'agit .

Cette petite source semble avoir alimenté un ruisseau qui longeait le chemin Rockland . On appelait ce chemin Ste-Catherine car il reliait le premier village St-Laurent à celui de la Côte Ste-catherine.

Avant de s'établir à l'endroit que nous connaissons aujourd'hui le village St-Laurent était situé au niveau de l'actuel centre d'achat Rockland à proximité du ruisseau en question .

Pour nous le boisé St-Jean baptiste a des traits bien particulier entre autres parce qu'il s'agit probablement du dernier lieu de la montagne où l'on y trouve une petite colonie d'ail des bois.

Il s'agit d'un espace poétique où du haut du sommet Outremont de sublimes couché de soleil égayent la vie de bien des gens .

Hier, c'était cette abondance de flocons de coton qui nous aura égayé avec ce ruissellement sortant du coeur de la montagne telle une pulsation charnelle et limpide , si limpide !

lundi 15 juin 2009

Le boisé de l'érablière et le ruisselet .























Autrefois la rue Édouard Montpetit s'appelait Maplewood car cet endroit était considéré comme l'érablière de la montagne.

Dans le boisé longeant cette rue on y trouve encore aujourd'hui des érables centenaires , des tilleuls , des bouleaux jaunes , des hêtres , des caryers cordiformes et bien d'autres essences.

Tout en bas , tout près de la rue un petit marécage , avec une source qui sort de la terre.

L'an dernier ce petit ruisseau a coulé une bonne partie de l'été . Habituellement son activité cesse à la fin du printemps ou au début de l'été comme c'est la cas cette année.

Entendre ruisseler ce petit cours d'eau vivifie l'être et fait jaillir de la joie dans le coeur. Ce boisé est un véritable havre de paix pour celui ou celle qui s'y arrête et qui ouvre les yeux et les oreilles .

En premier plan sur ce dessin un érable centenaire avec à l'arrière plan le petit ruisselet en question.

dimanche 14 juin 2009

Autres photos de l'excursion

Daniel Guilbert nous indiquant l'endroit de la Saint-Pierre

Dollier de Casson nous déroule la rivière!

François Dollier de Casson, alias Jean-Luc Gagné, pointant le lac Saint-Louis

Nous avons passé un beau samedi après-midi. La troupe réunissait des spécialistes de grande et petite histoire, humaine et naturelle. Un conventum non-conventionnel au Canal Lachine, complet avec un voyage dans le temps déroulé devant nos yeux. On a été gâtés!

La page Wiki de Dollier de Casson ici.

Chemins de travers


Voici nos explorateurs urbains qui , hier, ont marché dans des chemins de travers du quartier St-Henri . ( de gauche à droite : Roxana, Danielle , Daniel guilbert , Roger Latour et Loren williams ).

Daniel Guilbert de la Société d'histoire de St-Henri nous a informé des récents travaux qui venaient d'avoir lieu à l'endroit même où fut prise cette photo. C'est en effet en ce lieu qu'autrefois la rivière St-Pierre passait sous le canal de Lachine un peu à l'ouest du Marché Atwater .

Tout le long de l'excursion Roger Latour , auteur du Guide de la Flore urbaine , a attiré notre attention sur des petits bijoux de plantes dont une sorte de luzerne à fleurs blanches qu'il a affirmé n'avoir jamais vu !

Loren williams , artiste , a pu photographier et filmer un flot de la rivière que l'on peut apercevoir dans un parc tout près juste de l'autre côté du canal .

Pour sa part, Danielle nous a partagé généreusement ses connaissances des cours d'eaux de Montréal.

Le tout s'est terminé avec une habile interprétation de Dollier de Casson. Jean-Luc Gagné , que l'on aperçoit sur une photo ci-haut , nous a appris sur ce sulpicien méconnu qui en quelque sorte est à l'origine de cette voie d'eau creusé à même la rivière St-Pierre.
On remarque l'extraordinaire longueur de sa carte qui en a fait sourire quelques-uns et qu'il a dessiné avec verve et générosité .

vendredi 12 juin 2009

LÉGENDAIRE RIVIÈRE ST-PIERRE !



Invitation à tous et à toutes :

Samedi le 13 juin à 13h30 aura lieu une petite visite insolite du quartier St-Henri!

On y verra des plantes urbaines (l'auteur de LA FLORE URBAINE Roger Latour nous partagera sa passion) qui ont beaucoup voyagé , un vestige de la légendaire rivière St-Pierre où non loin fut construit le premier moulin à eau de l'île ainsi que d'autres trucs unique.

De plus un personnage haut en couleurs nous surprendra ici et là le long de notre parcours !

En voici les coordonnées :

Date : Samedi le 13 juin à 13h30

Lieu : Marché Atwater ( Havre aux glaces ou encore près des gros panneaux où l'on expose des photos )

C'est gratuit.

Aux plaisirs de vous rencontrer.

Charly et JL.

Une maquette juste pour toi !

Devenu pollué au début du XX ième siècle on a alors procédé à la canalisation du ruisseau Côte-des-Neiges.

C'est sans tambour ni trompette que ce dernier disparaissait !

Pendant des générations il aura offert ses services sans rien demander en retour. Après avoir été enfoui il est tombé dans l'oubli.

Il serait malaisé d'installer un monument funéraire à sa mémoire car il vit toujours sous terre !

Ne serait-il pas agréable de le revoir ressurgir ici et là dans quelques parcs suivant son cours ?

Sur cette maquette commandé par la société d'histoire de Côte-des-Neiges on remarque que notre ruisseau serpentait depuis une petite vallée situé entre le Mt-Royal et Westmount.

jeudi 11 juin 2009

Ruisseaux de lait et de miel.

J'ai vu ruisseler des eaux dans les pupilles de tes ancêtres
et voler le grand Héron dans le prisme de ma douleur .

Loutre et vison silencieux comme la Lune
Nocturne comme le rêve jaillissant de la montagne.

J'ai vu le jour avec des cours d'eau de lait et de miel
avec des enfants libres qui riaient et jouaient !

La faune de nos cours d'eau .


Aussi surprenant que cela puisse paraître la faune des nos cours d'eau est assez diversifié.

Par exemple à l'été 2006 un balbuzard pêcheur s'est laissé voir pendant plus de trois semaines dans les étangs du parc Lafontaine. Il était venu s'y nourrir de poissons!

De plus à ce même endroit on peut y trouver des écrevisses ainsi que de petits canards colvert annonçant la venu de l'été.

Récemment lors d'une excursion à l'escarpement St-Jacques ( au sud de la rue du même nom à Notre-Dame -de Grâce ) où tout en bas coulait la rivière St-Pierre nous y avons remarqué une multitude de têtards dans un petit ravin qui est vraisemblablement un vestige de ce cours d'eau. À notre étonnement , un pluvier Kildir , amant des milieux humides , courait tout près !

Le dessin ci-haut représente une salamandre cendrée qui elle aussi affectionne les milieux où coule un petit ruisseau tel le boisé adjacent à la rue Édouard Montpetit.

Il ne s'agit ici que de quelques exemples de la biodiversité de ces milieux sans compter la flore que nous aborderons bientôt.

mercredi 10 juin 2009

L'indice RUISSO.

En 2002 , le RSMA ( Réseau de suivi du milieu aquatique , RSMA.QC.CA ) débutait un programme d'échantillonnage des ruisseaux et des cours d'eau intérieurs sur l'île de Montréal.

l'indice RUISSO ' utilise des critères relatifs à la protection de la vie aquatique afin de dresser un portrait de la qualité des cours d'eau intérieurs. ' *

Pour ce faire cet organisme a regroupé ces cours d'eau autour de cinq groupes :

Ruisseaux situés dans les écoterritoires , ceux à vocation pluviale , les marais et marécages , les cours d'eaux intérieurs et ceux des secteurs aéropotuaires et industriels de pointe-Claire et de Dorval.

Les étangs du Parc Jarry , du Parc Lafontaine , ainsi que du Parc Angrignon par exemple font partie du groupe des plans d'eau intérieurs.

Mais qu'en est-il des ruisseaux historiques canalisés sous terre tels le ruisseaux Côtes-des-Neiges , la rivière St-Pierre ainsi que bien d'autres ?

Il serait intéressant d'en former un groupe à part entière et d'en avoir un suivi.
Ne serait-ce pas un indice révélateur de l'évolution de la pollution selon les quartiers de Montréal ?

Nous reviendrons sur le RSMA ultérieurement .

*Extrait du Bilan environnemental QUALITÉ DES COURS D'EAU DE MONTRÉAL .
Rapport annuel , 2005 , RSMA.

Ci-haut : Toile de l'auteur intitulé Mayims.
8x11.

mardi 9 juin 2009

Le village des tanneurs

Comme l'écrit* M. Ramet de la société d'histoire : ' En 1831 , il y a plus de cinquante tanneries le long du ruisseau ! Côte-des-Neiges est devenu le village des tanneurs . '

De plus , au début du XVIII è. siècle il y eu même un moulin à eau le long de ce cours d'eau . C'est dire son importance d'alors !

Édifié plus bas , le village de la Côte-St-Laurent doit aussi son existence à ce cours d'eau qui jaillissait de la montagne . Ces deux villages sont parmi les plus vieux de l'arrière pays les autres s'étant développé le long du grand fleuve St-Laurent.

*extrait du document Marcher l'histoire.










lundi 8 juin 2009

Localisation du Parc Troie sur la carte de Hopkins

















Si on sait que le chemin de la Reine Marie ( Queen Mary ) se nommait Cote St-Luke , il est aisé de situer le Parc Troie sur le plan de Hopkins.

On constate alors que le ruisseau passait exactement à cet endroit ; angle Reine-Marie et Côte-des-Neiges !

Sur cette photo prise depuis la rue Reine-Marie près de Decelles on remarque que le chemin de la Côte-des-Neiges est situé au creux d'un ravin entre deux crêtes . Cette topographie nous indique le lit de l'ancien ruisseau qui a sculpté le quartier depuis la fin de la période glaciaire il y a plus de 10 000 ans.

( VOIR LE PLAN DE HOPKINS UN PEU PLUS BAS )



































Au parc Troie situé à l'angle des rues Côte-des-Neiges et Queen Mary on peut encore entendre un fort ruissellement du ruisseau à partir de l'égout dont on a une photo ci-haut.

C'est bien à notre insu qu'un soir d'été d'il y a quelques années en passant par là que notre attention fut attiré par ce bruissement surprenant et joyeux. Nous savions que jadis avait déjà coulé un cours d'eau dans le quartier. Mais nous n'en étions pas encore à affirmer qu'il s'agissait bien de celui qui coulait au début de la colonie .

Ce moment fut pour nous le réveil fondateur de cette aventure .

La photo de droite , prise ce matin même, montre une classe de 6 ième année de l'école le Petit-Chapiteau en compagnie des animateurs Jean-Luc Gagné ( à droite) et de François Morissette qui vit son initiation de l'écoute du ruissellement de cet ancien cours d'eau de leur quartier.

Leur professeure Carmen Morin, bien dissimulée sur cette même photo, nous a témoigné qu'il s'agissait comme d'un brin de campagne en pleine ville ! Que c'était un vrai vestige de l'histoire !

Plan de Hopkins du quartier Côte-des-Neiges de 1879.

Sur ce plan de Hopkins* de 1879 on remarque que les terres sont aménagées perpendiculairement au ruisseau.

Le chemin de la Côte-des-Neiges fut la seule Côte suivant l'axe Sud-Nord. On a qu'à penser aux chemins Côte-Vertu, Côte-Sainte-Catherine, Côte-de-Liesse qui toutes suivaient l'axe Est-Ouest.

Voici un exemple clair d'un quartier dont la configuration historique fut influencé par un cours d'eau.

Nous verrons que selon les différents quartiers de Montréal les ruisseaux ont laissé une forte empreinte dans le développement et l'urbanisation de la ville.

* Carte dont nous a fait part M.Ramet de la Société d'histoire de la Côte-des-Neiges . Nous y ajouterons la source éventuellement.

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dimanche 7 juin 2009

Un égout et un bosquet.



















À l'arrière plan de la première photo un bosquet a poussé dans l'ancien lit du ruisseau Côte-des-Neiges.

Situé dans le cimetière N.-D.-des-Neiges un peu au nord de l'ancien étang le ruisseau y est canalisé. On peut l'entendre et même le voir
comme le témoigne ces photos.

Carte du ruisseau de la Côte-des-Neiges


Le ruisseau de la Côte-des-Neiges est la source de la création du petit village de 1698 .

Il allait rejoindre la rivière des prairies au nord ce qui en faisait un axe naturel le long duquel les amérindiens y avait aménagé un sentier.

Démarrant sa course dans l'actuel Lac aux Castors qui à l'époque était un marécage il devenait un étang au niveau du cimetière Notre-Dame-des-Neiges.

C'est à partir de cette étendue d'eau qu'on réalisa le premier aqueduc de la ville en 1801. On construisit un système qui pompait l'eau dans des tuyaux en bois .

Sur cette carte* de Jobin de 1834 on remarque que le chemin de la Côte-des-Neiges suit le ruisseau qui est aujourd'hui canalisé le long de cet axe.

(cliquez sur l'image pour agrandir ) * Carte extraite du document Programme de renouveau urbain Chemin de la Côte des Neiges et ses abords. Étude du potentiel archéologique.
Archéotec inc.

samedi 6 juin 2009

Le gardien du ruisseau Côte-des-Neiges se meurt !


Cet orme du cimetière Notre-Dame-des-Neiges est atteint par la maladie hollandaise de l'orme !

L'été dernier nous avions remarqué qu'une de ses branches était morte. À notre grand désarroi nous nous étions fait à l'idée que ce rarissime spécimen de Montréal en avait que pour quelques années à vivre.

Cette photo témoigne de la rapidité avec laquelle la maladie a progressé.

Cet arbre est pour nous le gardien du ruisseau Côte-des-Neiges. Ayant plus de 150 ans , il est associé aux origines même du cimetière où tout près coulait encore ce cours d'eau remarquable.

Ce résilient qui se meurt nous aura ouvert la porte d'un monde mystérieux . Avec lui c'est tout un pan de l'histoire du territoire dans lequel il est enraciné qui disparaîtra. Témoin silencieux des hauts et des bas de la vie du cimetière, sous son ombre une cohorte de cortèges a défilé ; Lomer Gouin , Robert Bourassa , Émile Nelligan , Maurice Richard et tout ces remarquables anonymes qui ont foulé le pied de notre belle planète bleue.

Cet orme ne dansera bientôt plus avec le ruisseau qui l'a vu grandir. Il a grandi et le ruisseau a été enfoui. Il est le dernier d'une allée d'ormes qui de l'entrée principale du cimetière menait au coeur de la montagne.

vendredi 5 juin 2009

Ruisseau ' Mctavish '














Une beauté de journée !

J'ai poursuivi mes pérégrinations du coté du campus de l'Université McGill.

Je me suis souvenu de ce magnifique frêne vert que Bronwyn Chester* nous a fait découvrir l'an dernier lors d'une visite guidée. Je me dirigeai vers cet arbre remarquable. C'est probablement le plus gros de son genre sur Montréal. Son écorce est un pur joyau sculptural !



En regardant le réservoir McTavish adjacent à la rue éponyme je me suis dit qu'il devait y avoir un ruisseau qui avait dû couler autrefois dans les parages. Il y a le cours d'eau Burnside dont on a de la documentation historique qui est bien connu . Ce dernier serpentait le long de la résidence de Peter McGill , propriété sur laquelle s'est érigé l'Université McGill où il y est certainement canalisé de nos jours.

Au milieu de cette rue un égout qui a semé un soupçon au dedans !
Encore une fois quelle fut ma joie d'y entendre ce ruissellement typique aux anciens cours d'eaux
canalisés !

En descendant le long de McTavish une chaîne d'égouts avec ce ruissellement. Bingo ! Voilà son axe ! Naturellement !

Je vérifiai sur ma carte que j'ai déniché aux archives de Montréal de quel cours il s'agissait ! En fait il n'a pas de nom , du moins à notre connaissance !

Il ne s'agit pas du Burnside qui coule un peu plus à l'est, mais d'un autre qu'on pourrait nommer Ruisseau McTavish ! Il poursuit sa course le long de la rue Mansfield. Les endroits exacts où il est canalisé au sud de Sherbrooke restent à découvrir. Ces deux torrents ont, ou avaient sûrement la même source.

Christine Burt que nous avons rencontré quelques instants après nous a renseigné sur ce dernier. Elle nous a expliqué qu'il est la cause des inondations de la rue Peel qui se produisent occasionnellement et en particulier celui de l'hiver dernier .

Il y aurait beaucoup d'autres choses à ajouter mais nous préférons y revenir ultérieurement .

* Bronwyn Chester a initié des visites d'arbres sur le campus de l'université McGill , au cimetière Mt-Royal ainsi que sur le plateau. Voir sa chronique La mardi des arbres ( Tree tuesday ) sur le site Spacing Montreal.

jeudi 4 juin 2009

Carte de la rivière St-Pierre de 1834.


Nous poursuivons notre enquête de la rivière St-Pierre avec cette carte de Jobin de 1834.
Sur cette dernière le lac St-Pierre est déssèché depuis le creusement du canal de Lachine dans les années 1820 et les suivantes.

On peut y voir la source qui se situe près du chemin de la Côte-des-Neiges.

On dit de cette rivière qui en fait était principalement un ruisseau qu'elle coulait sur une longueur de près de ' 20 miles ' .

mercredi 3 juin 2009

Ruisseau Migeon

Hier soir en marchant sur la rue de Rouen dans le quartier Hochelaga un fort ruissellement a attiré notre attention . C'est d'abord à partir de l'égout au niveau de la rue Dézéry et ensuite celui sur Joliette que la canalisation du ruisseau Migeon s'est laissé découvrir !

Nous reviendrons sur ce cours d'eau . Cette découverte fortuite nous met sur une nouvelle piste qui rend encore plus vivante ces artères d'eau souterraines.

mardi 2 juin 2009

Carte d'Aristide Beaugrand-Champagne.



Voici une autre carte , celle -ci est de la main d'Aristide Beaugrand-Champagne.

Dans l'étude des ruisseaux de Montréal ce dernier est un incontournable. Architecte et indianologue il étudia les anciens cours d'eaux de l'île . Un de ses objectifs fut de proposer la thèse qui affirme que Cartier mis pied à terre non du coté sud de l'île mais bien du côté nord , soit de la rivière-des-prairies.

Il remis même en question le site Dawson que l'on présumait être l'endroit où fut situé la bourgade d'Hochelega.( Au sud de la rue Sherbrooke, entre Metcalfe et Mansfield )

L'étude des ruisseaux fut pour lui une source de motivation afin de mieux saisir les établissements de ces Iroquoïens du St-Laurent de la province d'hochelaga.

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lundi 1 juin 2009

Vieille carte de la St-Pierre.


Voici une vieille carte du début du régime anglais dont la source est vraisemblablement une autre datant du régime français.

On y voit inscrit la Pointe-à-Callières à un endroit qui ne correspond pas au vieux-Montréal !

Tout à droite un canal qui ne fut jamais terminé et qui est l'ancêtre de l'actuel canal de Lachine. Dès le XVII è siècle Dollier de Casson , supérieur des Sulpiciens, avait eu l'idée de creuser un canal à même le lit de la rivière.

De plus , il est intéressant d'y voir un moulin à la décharge du Lac St-Pierre ainsi qu'une branche de la rivière le long de laquelle apparaît la Fort St-Gabriel.

Cette carte met un peu plus de lumière sur ce cours d'eau que l'on a canalisé et qui passe sous le canal de Lachine comme nous l'a montré Daniel Guilbert de la société d'histoire de St-Henri.

Nous y reviendrons avec de la documentation croqué sur le vif qui permettra de reconnecter avec ce flux vital du sud-ouest de l'île de Montréal.

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Écho de la rivière St-Pierre.

Légendaire rivière St-Pierre !

Que de confusion à ton égard.
Petite, grande, parfois lac, tantôt marais et marécage tu nous intrigue encore aujourd'hui.

Chose certaine, tu allais te déverser en face de l'île-des-Soeurs un peu à l'ouest où, aujourd'hui , se déverse le canal relié à l'aqueduc .

Il y a aussi la petite Rivière St-Pierre, celle qui allait se déverser à la Pointe-à-Callières dans le vieux-Montréal!

Nous tâcherons d'élucider l'histoire de ces cours d'eau au fil de nos explorations.

Ce dessin représente un panorama du Mt-Royal du point de vue des berges à Verdun à l'endroit où la rivière St-Pierre allait terminer sa course dans le Fleuve.